Interview de Filippos Sakelis : entraineur de l’équipe de France Féminine

Interview de Filippos Sakelis

entraineur de l’équipe de France Féminine

(Interview réalisée par France Water-polo)

 

Filipos SakellisFilippos Sakelis est l’entraineur de l’équipe de France féminine. De nationalité Grecque, il a tout d’abord commencé le Water-polo en tant que joueur. Il a fait toute sa carrière professionnelle à Vouliagmeni de 1996 à 2006.

Depuis très jeune il savait qu’il voudrait un jour entrainer. Alors qu’il était encore joueur, il commençait à travailler également en tant qu’entraineur. Il a occupé ce double emploi entre 1999 et 2006 avant de se consacrer uniquement au coaching. Il a fait de sa passion son métier.

En tant que joueur, il a remporté beaucoup de médailles dans les catégories jeunes en Grèce, puis il a travaillé un an en tant que directeur technique en Egypte. Il a ensuite eu l’opportunité d’entrainer des équipes masculines en Grèce avant de nous rejoindre dans le championnat de France où il est entraineur de l’équipe féminine de lille, en plus de ses fonctions de sélectionneur national (il est sélectionneur de l’équipe de France depuis l’été 2013).

 

Salut Filippo. Nous te remercions de te prêter au jeu des questions alors que vous êtes en plein Championnats d’Europe. Est ce que notre équipe de France est prête pour la compétition ?

Oui. Nous ne pouvons jamais être sûrs avant de voir l’équipe jouer. Cependant les filles ont fait une bonne préparation, elles y ont mis beaucoup d’énergie et nous pensons être prêts à relever le chalenge.

Il y a très longtemps que la France n’a pas ramené la moindre médaille d’un Championnat d’Europe (Médaille de Bronze en 1987 à Strasbourg et en 1989 à Bonn). Est ce l’objectif ?

Pour le moment notre objectif est de participer à toutes les grosses compétitions. Cet objectif est atteint jusqu’à maintenant. C’est le deuxième championnat d’Europe consécutif auquel nous participons, nous avons aussi disputé les championnats du Monde de Kazan, deux World League et deux Universiades depuis les deux ans et demi où je suis responsable de l’équipe.

Mais bien sur nous voulons toujours le meilleur, et pourquoi pas dans le futur avoir la dynamique nécessaire pour gagner une médaille. La France est une grande nation et en a les capacités.

Comment s’est passée la préparation (stages, tournois…) ?

C’était une bonne préparation. Nous sommes restés 5 semaines en Grèce. Toutes les filles ont donné le maximum. Nous avons beaucoup travaillé sur la préparation physique et tactique et toutes les filles ont répondu présentes. Nous avons eu l’opportunité de disputer des matchs d’entrainement contre les équipes locales et l’équipe nationale Grecque.

Comment est le moral dans l’équipe ? Ton équipe et toi devez avoir hâte de commencer les hostilités. Pas trop stressés ?

Nous sommes toujours excités de participer à des compétitions comme celles-ci. De plus, Belgrade est une des capitales du Water-polo. La Kombank Arena est aussi la plus grande piscine de compétition dans l’histoire du Water-polo. Tout ceci rend cet évènement encore plus spécial, mais nous voulons que cette excitation soit combinée avec de bons résultats.

Quelles vont être vos forces ?

L’esprit d’équipe et l’enthousiasme.

Et vos faiblesses ?

Le manque d’expérience. Nous sommes la troisième équipe la plus jeune du tournoi.

Un pronostique sur les futures championnes d’Europe ?

L’Espagne est championne en titre et toujours une des favorites. L’Italie, la Russie et les Pays-Bas vont aussi se battre pour une place sur le podium.

Nous avons pour habitude de terminer nos interviews par notre question «vachement con». Une finale Grèce – France… un rêve ou un cauchemar pour toi ?

C’est toujours un rêve de jouer une finale. Et si je dois perdre une finale, je préfère, à choisir, que ce soit contre la Grèce (rires).

Interviews 14 janvier 2016