Souplesse : un facteur de performance !

Bien au-delà du mythe du grand écart véhiculé par le cinéma, une bonne souplesse est fondamentale pour pouvoir s’exprimer librement et sans contrainte mécanique dans l’eau. La souplesse est une aptitude physique très importante qui doit faire l’objet d’une vraie considération et d’un entraînement dissocié, notamment chez les sujets « raides ». Cependant, il est très difficile de lever les verrous articulaires et d’augmenter la longueur de nos muscles.

Le simple fait de devoir mettre son bras vers l’arrière pour armer un tir peut poser problème si celui-ci est raide. De ce fait, un manque de souplesse peut considérablement limiter le panel technique et l’efficacité d’un joueur.

L’autre aspect relatif à l’importance de la souplesse est la baisse de résistance des segments corporels utilisés dans les mouvements. Reprenons l’exemple du bras que l’on met vers l’arrière pour armer un tir, le manque de souplesse peut considérablement limiter l’amplitude du mouvement. Ce manque de souplesse provoque une augmentation de l’énergie dépensée pour réaliser ce geste.

Répéter des dizaines de fois des mouvements influencés par un manque de souplesse entraîne une fatigue précoce. Le joueur va dépenser une plus grosse quantité d’énergie afin de surpasser ce manque de souplesse et la résistance musculaire qui lui est associée.

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La souplesse : définition et types

La souplesse désigne la qualité physique permettant d’accomplir des mouvements corporels avec la plus grande amplitude (articulaire et musculaire) et aisance possibles, que ce soit d’une manière active (en mouvement dynamique) ou passive (sans mouvement dynamique).

On peut distinguer plusieurs types de souplesse :

  • la souplesse générale : mobilise les systèmes musculaires et articulaires pour faire en sorte d’apporter une aisance gestuelle.
  • la souplesse spécifique : se rapporte à une articulation spécifique (Nager le crawl nécessite une grande souplesse de l’épaule).
  • les souplesses statique et dynamique : résulte de la présence ou non d’un mouvement.
  • les souplesses active et passive : concerne la souplesse statique, leur différence réside dans la présence ou non d’une contraction musculaire.

Pourquoi travailler la souplesse ?

La souplesse active permet d’augmenter l’efficacité d’un geste sportif (le tir par exemple ou encore le rétropédalage).

Quelles différences entre étirements et assouplissements ?

L’objectif prioritaire des étirements est de lutter contre la « raideur musculaire ». Il s’agit donc de relâcher et de décontracter les muscles pour retrouver un degré de tonus musculaire presque similaire au début de l’effort.

L’objectif des assouplissements est d’augmenter et de faciliter les amplitudes articulaires et musculaires (allongement des tissus et des muscles).

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Comment s’étirer ?

  • Les étirements doivent être effectués avec lenteur, sans à coups, progressifs et effectués avec douceur pour éviter la contraction du muscle.
  • Ils ne doivent jamais dépasser les seuils de douleurs musculaires.
  • Maintenir la position une dizaine de secondes, relâcher, puis recommencer sur une vingtaine de secondes.
  • Il est nécessaire de faire de courtes pauses entre les étirements de 2 à 3 secondes.
  • Ils doivent être synchronisés avec les phases respiratoires : expirer lors de l’étirement permet aux muscles de se décontracter et se relâcher.

Comment effectuer des assouplissements ?

Le travail d’assouplissement doit être abordé comme le développement d’une qualité physique à part entière et, par conséquent, doit être planifié et organisé dans le programme d’entraînement. C’est le travail en « posture passive » qui va permettre le développement de la souplesse.

  • Ils doivent être pratiqués de façon régulière

Les progrès sont lents et les régressions rapides. Il convient donc de pratiquer des séances d’étirement régulièrement.

  • Utiliser les assouplissements quand la raideur musculaire est maximale

Ce moment propice se situe 15 à 20 minutes après la fin de la séance d’entraînement. Contrairement aux idées reçues, il est inutile de s’échauffer avant de réaliser une séance d’assouplissements.

  • L’articulation doit être dans une position optimale

La position optimale correspond à une tension suffisante pour que les tissus puissent réagir. Elle est propre à chaque joueur en fonction de son degré d’entrainement.

  • La position doit être maintenue de 30 secondes à 1 minute

En effet, l’efficacité d’un assouplissement est déterminée par l’intensité et la durée de la force appliquée pour allonger le tissu. Pour obtenir un gain significatif et durable il est recommandé d’utiliser des phases de travail de 30 secondes à une minute pour augmenter l’amplitude articulaire. L’entrainement fera reculer le seuil de douleur et permettra d’obtenir des amplitudes plus importantes.

  • La position maximale doit être atteinte de façon progressive

En effet, il faut y aller petit à petit afin de limiter les raideurs indésirables.

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Cet article n’est qu’une ébauche d’information. Avant de débuter toute séance, n’hésitez pas à vous consulter l’avis d’un professionnel (coach, médecin, kiné, etc.).

Préparation physique 9 décembre 2016