Quiproquo au sujet de la Pro A Féminine ?

Alors qu’un calendrier avait été publié en début de semaine par la Ligue Promotionnelle de Water-polo (LPWP),  avec un championnat débutant finalement ce week-end, il s’avère qu’aucun match ne va être joué.

Revenons quelques semaines en arrière pour essayer de mieux comprendre la situation.

Le 6 Octobre dernier Gilles Sezionale, Président de la Fédération Française de Natation a envoyé un courrier aux clubs, pour leur expliquer la situation et l’état des discussions actuelles avec la Ligue (Le courrier en lien ici).

Elle y expliquait qu’au mois de juin, une réunion avait été tenue et réunissait les clubs de Pro A Féminine, la Fédération Française de Natation et La Ligue Promotionnelle de Water-polo.

L’objet de cette réunion était d’évoquer la formule d’un championnat nouveau avec l’intégration de trois nouvelles équipes et de définir le calendrier de la saison 2017-2018 en tenant compte de plusieurs facteurs dont :

• Les droits d’engagement de la division,
• Du calendrier de l’équipe nationale,
• La mise en place d’un centre d’entrainement pour les joueuses de l’équipe de France (Voir l’article « Florian Bruzzo nous parle de la création du pôle France Féminin« ).

Un premier calendrier aurait été élaboré suite à cette rencontre. Mais, après réflexion, la Ligue ne l’aurait finalement pas accepté et en aurait conçu un autre alors que la Fédération Française de Natation avait envoyé le calendrier aux clubs avec un championnat débutant début novembre.

De son côté, la Ligue publié nouveau calendrier, en début de la semaine, qu’elle a communiqué en milieu de semaine (et que nous avions nous aussi communiqué sur France-waterpolo.fr) et qui commencerait ce soir.

Plusieurs problèmes se posent donc.

Quel calendrier les clubs doivent-ils suivre ?

Les clubs sont les premiers touchés par cette discorde. L’organisation des déplacements se fait souvent en avance pour rendre le déplacement moins cher. Les réservations des bassins se font également bien en amont pour être sûr de la disponibilité…

Il devient donc légitime de se demander quel calendrier suivre. Les clubs sont aujourd’hui réunis dans une Ligue Promotionnelle qui gère les Championnats de Pro A, mais c’est la Fédération Française qui représente l’État et donc notre sport.

Quid des arbitres ?

Les arbitres sont nommés et défrayés par la Fédération Française de Natation. Suite au lancement de ce calendrier, la Ligue aurait nommé elle-même des arbitres mais la Fédération ne serait pas d’accord avec ce procédé et aurait prévenu les hommes en blanc qu’ils ne devaient en aucune manière répondre favorablement aux sollicitations dont ils pourraient faire l’objet. Ils ne seraient ni couverts par l’assurance fédérale ni défrayés pour le déplacement.

Aucun arbitre ne serait donc officiellement affecté à l’une des rencontres prévues par ce nouveau calendrier et vraisemblablement aucune équipe n’est disposée à jouer. Que se passe-t-il ?

Alors que le championnat masculin va jouer sa troisième journée plus aucun match n’a eu lieu chez les femmes depuis le 27 mai dernier et la victoire de Lille 9-8 à Bordeaux offrant le titre de championne aux nordistes.

Réactions des différents acteurs et actrices de Pro A Féminine

Patrice Pecqueur (USB Bordeaux) : « Que ce soit la Ligue ou la FFN, les deux parties ne semblent pas comprendre ce que doit être leur rôle respectif. Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que les filles ne jouent plus en championnat depuis presque 6 mois. C’est catastrophique en tout point ! »

Aurore Sacré (O. Nice Natation et internationale française) : « La situation du moment provient d’un désaccord entre la ligue et la Fédération sur le calendrier des matchs de cette saison. Cette situation a débuté il y a environ un mois et la Ligue (LPWP) vient de reproposer un calendrier qui devait débuter ce week-end. Les clubs sont partagés entre le choix de la Fédération et celui de la Ligue. En tout cas, j’ai hâte de jouer parce que je m’entraîne pour jouer, faire des matchs. D’après le calendrier fédéral, le premier match sera le 11 novembre. Personnellement, je trouve que cette situation ne fait pas de la bonne publicité pour notre sport et cela est dommage. Le Water-polo féminin est un beau sport peu médiatisé mais qui ne gagne pas en crédibilité avec cette situation. »