Nationale 1 féminine, on continue le bilan de la saison !

Échirolles avait décroché son ticket pour les finales

C’est une équipe hétérogène que présente Échirolles cette année. Nées entre 1971 et 2003, les joueuses de Patrick Filoni ont fait un presque « sans-faute ». Ne s’inclinant que deux fois contre Nancy, elles ont réussi à gagner successivement contre Paris Aquatique et Mulhouse, puis Saint-Jean d’Angély et Libellule Paris.

Patrick Filoni tire un premier bilan du début de saison : « Le bilan est positif. Comme un peu tout le monde, j’ai été très déçu que ça s’arrête, surtout que, pour une fois, on était en finale avec Nancy, Limoges et Bordeaux. Même si Limoges et Bordeaux avaient pris de plus grosses défaites que nous mais ce n’est pas vraiment comparable. Nous, sur le premier tournoi à Échirolles, on n’était pas prêts ; on avait la piscine depuis cinq jours. Et le deuxième tournoi… Je n’aime pas parler sur l’arbitrage mais je crois que là, il y’avait quand même à dire. Je suis quand même très satisfait des résultats. Cette année, elles ont commencé à comprendre qu’elles avaient les moyens. Et c’est plus compliqué à faire admettre chez les filles ! Les filles sont plus particulières que les garçons ; elles ont besoin d’être rassurées et ce n’est pas forcément ma méthodologie. Même si ça fait longtemps que je les entraîne, je suis plus fait pour entraîner des mecs ou c’est un peu plus direct. Même si des fois avec les garçons, c’est aussi compliqué. Mais bon, je suis content du groupe, elles progressent. En plus, je dois dire que pour un entraînement par semaine, vu qu’on n’en a pas plus et un groupe éclaté sur quatre endroits, c’est toujours pas mal. »

L’année prochaine, l’équipe repart sur les mêmes bases : « J’ai eu toutes les filles et comme l’année ne s’est pas fini comme prévu, elles repartent toutes. Donc, on repartira à travailler dès qu’on pourra. Je pense qu’on aura d’abord un premier tournoi en Suisse la première semaine de septembre. Enfin, s’ils le font mais on va être optimiste. Et puis après, bah on verra quand on aura les piscines. Apparemment, les piscines devraient ouvrir le quinze juillet. Moi, je leur ai prévu un week-end fin août, parce que je pense que la saison de l’année prochaine va commencer assez tôt ; vu qu’il y a pas mal de tournois olympiques… Il y a pas mal de changement dans les calendriers sportifs, on va dire. Donc, on essayera d’être prêt au début. Après j’espère qu’ils referont le même système que cette année. Même si on a un peu voyagé, on a vu d’autres équipes et c’était sympa. Plutôt que de voir toujours les mêmes équipes et de les jouer sept fois dans le championnat. Après, le problème aussi, c’est que mon groupe va prendre un an, comme j’ai quand même quatre mamans. Mais bon, ce sont aussi les plus actives et ce sont mes interlocutrices avec les plus jeunes ! Je les laisse régler les problèmes féminins entre elles. Je suis conscient que même si je pense être assez psychologue, je pourrais manquer de psychologie féminine à un moment donné. […] De toutes façons, mes objectifs de cette année, c’était le titre mais l’année prochaine, ce sera le titre aussi. Je suis ambitieux ! Puis j’ai un groupe qui peut et il y en a qui en ont encore un an ou deux max donc je veux essayer de trouver la joueuse qui pourrait me renforcer en plus. J’ai deux trois pistes mais c’est compliqué en ce moment de trouver quelque chose. Mais déjà, je garde tout mon groupe donc c’est déjà pas mal. »

Crédit photo – Échirolles WaterPolo

Au niveau de la N1 féminine : « Hormis, les deux équipes parisiennes, qui sont des équipes nouvelles (avec des anciennes et des débutantes) et le niveau était assez sympa. La Libellule Paris a des bonnes joueuses donc ça apporte un peu de niveau. Après, on a aussi joué la réserve de Nancy avec des matchs décalés et des gamines qui s’entraînent entre sept à huit fois par semaine, je présume. Et puis la fois d’après, on a joué Saint Jean. Donc même si elles sont jeunes, ce sont des gamines qui ont beaucoup d’entrainements de ce qu’on m’a dit. Moi, j’ai encore en travers la saison de l’année dernière, où on fait les demi-finales chez nous et on perd contre Bordeaux alors qu’on menait. Et en plus, les filles de Lille m’ont blessé trois joueuses donc je l’ai encore en travers. » Au niveau du format des tournois, il est assez content : « Je suis assez satisfait du format et ça me convient. On a été du côté de Saint-Jean, même si ce n’est pas un déplacement des plus simples à faire mais ça change. On voit d’autres équipes ! Ça fait trois ans qu’on jouait toujours les mêmes. J’ai même appris que l’année prochaine, y’a peut-être des équipes qui vont s’engager en plus. Je suis d’accord que les tournois peuvent être une organisation compliquée mais il faudrait donner l’organisation des tournois à des clubs qui n’ont pas le bassin que le dimanche après-midi. Par exemple, quand ils viennent à Échirolles, je leur demande les horaires qui les arrange le plus. À Paris par exemple, on a joué les deux matchs de suite, gagné une nuit d’hôtel et les filles ont gardé leur dimanche. Il faut que les clubs discutent. Il y a toujours moyen de s’arranger. Après, j’aimerais aussi m’impliquer un peu plus au niveau de ligue et du polo féminin, pour le développer dans la région. Parce qu’il y a pas mal de clubs qui commencent à bosser dessus. »

Paris s’accroche

L’équipe du Libellule Paris se classe d’abord en deuxième place de leur première poule, se jouant contre les équipes du RC Arras Water-Polo et de l’ASPTT Limoges. Gagnant d’abord contre Arras (14 – 4), elles perdent ensuite contre l’équipe de Limoges (17 – 7). Le deuxième tournoi se passe à peu près de la même façon puisqu’elles perdent contre Limoges (18 – 6) mais gagnent contre Arras de nouveau (13 – 8). Enfin, elles finissent le tournoi en s’inclinant contre Limoges (14-7) et en battant Arras (13 – 3).

Pour la seconde poule, l’équipe parisienne joue donc contre les équipes d’Échirolles et Saint-Jean d’Angély. Elles entrent mal dans leur premier tournoi et perdent donc contre Saint-Jean d’Angély (17 – 14) et Échirolles (18 – 5). Lors du second tournoi, elles s’inclinent de nouveau contre Échirolles (15 – 9) mais battent Saint-Jean d’Angély (13 – 7).

Crédit photo – Page Facebook de La Libellule de Paris

Le NCA progresse.

Présentant également une équipe jeune, le NC St-Jean d’Angély ne s’est pas montré ridicule. Gagnant deux matchs lors de la première phase contre Bordeaux et Hérouville, l’équipe féminine se classe deuxième de la poule B. Lors de la seconde phase de poule, les Angériennes n’ont pas non plus lâché l’affaire en arrachant une victoire contre l’équipe du Libellule Paris.

Thomas Pubert nous fait un bilan de la saison : « La saison s’est plutôt bien déroulée pour nous. Notre équipe est très jeune et peu expérimentée, que ce soit les filles ou moi qui débute depuis peu dans le rôle d’entraîneur. On n’avait pas forcement pour projet de gagner le championnat N1 mais plutôt de se servir des matchs pour acquérir de l’expérience de jeu. Les tournois se sont bien déroulés et on a vu qu’on était capable de rivaliser avec des équipes bien plus expérimentées et physique que nous. »

Pour l’année prochaine, les objectifs sont les mêmes : « L’année prochaine, on va se servir de l’expérience qu’on a pu acquérir pour essayer de rivaliser avec les équipes de tête et pourquoi pas monter sur le podium. »

Au niveau de la N1, il est plutôt satisfait : « Je trouve que c’est plutôt bien fait. Un match par semaine serait le top je pense mais cela reste très compliqué à organiser. »

Crédit photo – Site internet du NCA

Article rédigé par Chloé Collin

Crédit photo – Page Facebook de La Libellule de Paris

Actualités 25 juin 2020