Le Water-polo Camp prend de la hauteur

L’édition 2019 du Water Polo Camp s’est déroulée du 19 au 24 août à Noisy-Le-Sec. Cette année, les 28 participants ont eu le privilège d’être encadrés par les internationaux tricolores Mehdi Marzouki (Cercle des Nageurs Noiséens), Ugo Crousillat (Cercle des Nageurs de Marseille) ainsi que le gardien de but hongrois du Spandau Berlin : László Baksa. 

Retour sur cette semaine d’entrainement avec les principaux protagonistes, Mehdi Marzouki, Ugo Crousillat et Lamine Sy co-fondateur du Water-polo Camp.

Comment a évolué cette initiative depuis la première année ?

Mehdi Marzouki :

Cette année nous avons renouvelé l’expérience en restant sur les mêmes bases : transmettre notre passion. Comparativement à la précédente édition, nous proposions une pension complète et ça s’est réellement ressenti dans la dynamique de groupe. Nous avons aussi partagé plus de moments car nous étions ensemble du lever au coucher.

Ugo Crousillat :

Nous sommes aussi passés de 4 à 6 jours de stage, ce qui nous a permis davantage d’entraînements. D’autre part, nous avons pu effectuer une ballade à Paris et une journée à Disneyland Paris. Je crois aussi que cela à eu un impact positif sur le plan collectif. On a passé plus de moments ensemble.

Comment se sont passées vos journées ?

Mehdi Marzouki :

Cette année, nous avons eu une approche différente en planifiant le travail sur la semaine avec notre préparateur physique. Les participants ont alterné sports collectifs, exercices individuels et water-polo. Sur les 6 jours on arrive à environ 15 heures dans l’eau ! Nous avons aussi abordé la nutrition de façon ludique sous forme d’atelier ainsi que l’évolution des règles d’arbitrage en water-polo.

Ugo Crousillat :

On a eu le privilège d’avoir des visites enrichissantes notamment celles de notre ancien coach Florian Bruzzo, de Rudy Fischer notre actuel médecin en équipe de France, de l’internationale Amandine Paillat , de Myriam Ouchache qui évolue au LUC Métropole Water Polo entre autres.

Lamine SY :

Je pense même qu’il faudrait pour les prochaines éditions s’appuyer sur  de telles compétences. Leur donner davantage de place afin qu’ils puissent engager le dialogue avec les jeunes et pourquoi pas : susciter des vocations d’entraineur, d’arbitre, de médecin etc…

Crédit photo – Facebook Ugo Crousillat

Avez-vous décelé de futures pépites lors du camp ?

Mehdi Marzouki :

Traditionnellement, le Water Polo Camp se conclut par un tournoi. On essaye de composer quatre équipes de niveaux équivalents. Il faut savoir que les filles et garçons jouent ensemble et que toutes les tranches d’âges sont mélangées. Si je devais citer quelques noms je dirais l’allemand Maximillian Borisovskiy (Spandau Berlin), élu meilleur joueur du tournoi. Il y a aussi le benjamin du groupe Thémis Schneider (Strasbourg), élu meilleur espoir, il a à peine 10 ans possède un potentiel intéressant. 

Ugo Crousillat :

Ils ont tous été très bons avec leurs qualités respectives, en se basant sur ce que j’ai pu observer pendant toute la semaine et le tournoi… je dirais Tom Chalinet (Cercle des Nageurs de Marseille) qui a reçu le prix de la meilleure progression. Il s’est distingué par sa capacité à appliquer tous nos conseils et cela s’est vu en match. Le jeune Noam Schneider (Strasbourg) m’a particulièrement touché par sa personnalité et son dévouement pour le collectif. C’est un bon garçon avec une intelligence émotionnelle peu commune à son âge. Les filles ont aussi démontré qu’elles avaient de l’avenir, il y avait une émulation positive entre elles. 

Lamine Sy :

J’ai foi en leur jugement, ils ne se sont pas trompé la dernière fois. J’ai en mémoire Yanis Aït Dahmane et Teyssir Aissi qui par la suite ont tous deux été appelés en équipe de France U17 je crois. Idem pour le gardien de but Corentin Dutet avec les U15. En tout cas le Water Polo Camp est avant tout une aventure humaine à vivre entre passionnés pas un stage d’élite.

Quelles sont les perspectives pour les années à venir ? 

Ugo Crousillat :

On se doit pérenniser le camp pour continuer de transmettre notre passion. J’espère que la semaine passée avec ces jeunes aura un impact positif dans leurs vies. Qu’ils puissent créer des liens forts et s’encourager mutuellement au quotidien !

Lamine SY :

Notre challenge est de maintenir le cap en s’améliorant. On a déjà évoqué des pistes de travail mais si je devais retenir une priorité ça serait d’avoir 50% de filles d’ici le prochain camp. Dans la perspective des Jeux Olympiques, je crois qu’il serait pertinent pour d’éventuels sponsors de nous rejoindre car la communication via le sport est très valorisante pour les entreprises. 

Mehdi Marzouki :

Continuer. Faire de ce Water Polo Camp un rendez-vous annuel tout en gardant nos valeurs : le partage, l’héritage, la passion… J’en profite d’ailleurs pour remercier la ville de Noisy-le-Sec tout particulièrement le Maire Laurent Rivoire, Florent Dewez, ma présidente Julie Eissen et Jonathan Moriamé, le Siplarc, Est Ensemble et tous ceux qui ont contribué à la réussite de notre camp.

PS : pour la petite histoire c’est la « Team Laci » emmenée par László Baksa qui a remporté le tournoi de clôture.

Crédit photo en tête d’article – Alexandre Paumard

Actualités 31 août 2019