Jonathan Moriame  » l’équipe est gonflée à bloc « 

Grand absent de ce tournoi de qualification, Jonathan Moriame, blessé (entorse du genoux) durant la préparation, croit en cette équipe qui se côtoie maintenant depuis plusieurs années. Ce tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques de Rio marque l’ultime défi d’une génération.

 

jonathan moriame france-waterpolo

Photo : FFN/M.DUMERGUE

 

Tu as participé à la quasi totalité de la préparation, comment est l’état d’esprit de l’équipe avant de commencer ce tournoi de qualification ?

J’ai surtout fait la partie de la période la plus difficile de la préparation… Ça fait 12 ans que je suis en équipe de France j ai rarement connu une préparation aussi dure. Mais personne n’a bronché, on a tous pris conscience de l’enjeux et je pense que l’équipe est prête à la fois physiquement mais surtout mentalement.
C’est aussi la fin d’une génération, c’est la dernière étape d’un long chemin de croix, l’équipe est gonflée à bloc avec un vécu énorme, nous on sait d’ou l’on vient, tous les sacrifices qu’on a pu faire et je pense que l’équipe ne va pas décevoir.

 

Quand on voit le programme, on se dit qu’il n’y a que des finales à jouer, pour toi quelle sera la clé du succès?

C’est une formule inédite pour nous. Jouer tous les jours des matchs d’une telle intensité c’est assez impressionnant.
Mais maintenant que l’équipe arrive à maturité sur tous les plans, je pense que cette formule va donc nous favoriser par rapport à des équipes soit plus « vieilles » soit moins armées en volume de joueurs.

 

Parles nous de toi un peu, quelles sont les nouvelles concernant ta blessure ? J’imagine qu’il y a de la frustration de ton côté ?

Bah moi… Je deviens vieux… Ma blessure est arrivée bêtement (entorse du genoux) et je pense que mon emploi du temps au quotidien à Noisy le Sec conjugué avec l’intensité du stage en Grèce m’a fragilisé. Être sportif de haut niveau ça se respecte et aujourd’hui, force est de constater que je peux difficilement allier le sportif avec mon rôle d’éducateur. L âge avançant, il va falloir que je fasse un choix. Ce n’est pas évident.

 

L’équipe de France à la télévision sur l’équipe 21 (du 3 au 7 avril) et sur stade 2 (aujourd’hui 17h30), le water-polo français commence t-il à se faire une place au niveau des médias ?

La médiation, elle vient avec les résultats. On est une équipe avec un véritable capital sympathie mais sans résultats… Ce qui est sûr, c’est que les JO sont un booster inestimable pour un sport comme le water-polo, il faut y aller.
Notre génération aura l’impression « d’essuyer les plâtres » mais je pense qu’au delà de la fierté de les faire, beaucoup d’entre nous resterons proche du polo, on pourra donc jouir, dans un second temps d’une autre reconnaissance.

 

 

Entretien réalisé par France-waterpolo.fr

Actualités 3 avril 2016