Rémi SAUDADIER : « avoir une sorte de Spandau à la Française »

Interview de Rémi SAUDADIER

Joueur de l’équipe de France et du Spandau

réalisée par France Water-Polo

 

Rémi SAUDADIER sort d’une saison bien remplie, que ce soit en club ou en équipe Nationale. Et ce n’est pas terminé. Il vient de rejoindre l’équipe de France, un peu après les autres du fait de sa participation à la Ligue des Champions avec le Spandau, pour préparer et participer aux Championnats d’Europe. Il a malgré tout trouvé un peu de temps pour nous répondre et nous le remercions grandement.

Tu ressors d’une saison mitigée avec le Spandau. Au niveau national c’est une année sans titre (le Waspo Hanovre a fait le triplé). Au niveau européen, vous avez fait une très belle campagne en Ligue des Champions où vous vous êtes qualifiés pour le Final 8 et avez perdu de peu contre le Champion (défaite 6-5 contre l’Olympiacos). Quel est ton sentiment sur cette saison ?

En effet, sur cette saison on a montré deux visages. On su être une équipe très appliquée, attentifs et généreux en Champions League. Et de l’autre, on a manqué de réalisme en étant peut être trop suffisants, face à une belle équipe d’Hannovre, qui ne cesse de se renforcer chaque année avec des joueurs de classe mondiale. Le projet du club cette année était aussi d’intégrer beaucoup de jeunes, afin d’étoffer l’équipe nationale Allemande. Petar fait du bon boulot au Spandau mais on a encore besoin de temps pour pouvoir réellement compter sur eux, afin de faire partie de ces équipes capables de jouer sur plusieurs tableaux à la fois. Après je suis très content d’avoir eu la chance de participé à ce Final 8 de Champions League, c’était une belle expérience et j’y ai beaucoup appris. C’est ce qui se fait de mieux en terme de compétition de club, c’est la vitrine du Water-Polo européen. Et j’aimerai dans le futur, y voir plus de français participer à ce genre d’événement.

A titre personnel, tu as encore passé un cap cette saison. Tu es l’une des pièces maîtresse du Spandau. Qu’en est il de ton avenir ? Tu restes à Berlin ?

Cela ne fait que 3 ans que je joue défenseur pointe en club. J’ai fait la plus grosse partie de ma carrière en pointe, lorsque je jouais en France. Mais avec les conditions d’entraînement que l’on a à Berlin, c’est à dire, dans un grand club, avec un grand entraîneur, avec une structure propice au développement du Water-Polo, avec un bon staff médical et le fait de participer à la plus importante des compétitions européennes font que tout est réuni pour progresser très rapidement. Et puisque je suis toujours dans l’optique de continuer à progresser, c’est tout naturellement que j’ai signé pour une saison de plus.

Est ce qu’un retour en France est envisageable dans un futur proche ou lointain ?

Oui bien-sûr, proche ou lointain, ça dépendra de si j’arrive à trouver un club français avec un projet qui me convient et les conditions adéquates qui me permettraient de continuer à progresser. Mais aussi de pouvoir évoluer en Champions League car je pense que c’est important si l’on souhaite être ambitieux. Le top serait d’avoir une sorte de Spandau à la Française, ce qui permettrait de travailler toute l’année avec une grosse partie des joueurs de l’équipe de France, afin de cumuler les progrès personnels avec ceux de l’équipe nationale.

Mehdi Marzouki, bien connu en Europe, est lui aussi passé par le Spandau

Quelle image a-t-on de la France en Allemagne ?

Au niveau international, on commence à se faire un peu plus respecter. La qualification de Rio nous a bien aidé. Le fait de voir des joueurs français évoluer à l’étranger y joue énormément aussi. Tout le monde connait maintenant les Crousillat, Blary et Marzouki. En ce qui concerne les équipes françaises, on a tendance à respecter un peu plus celles qui font un bon parcours en Europe comme Marseille avec sa demi-finale d’euro Cup (Sans manquer de respect aux autres).

On a coutume de terminer nos interviews par la question « vachement con ». On a pu voir, sur les réseaux sociaux, la vidéo de Petar Kovacevic prenant un carton rouge pour avoir fait un câlin à l’arbitre. C’est une nouvelle tradition au Spandau ?

C’est le coté français de Petar, on lui a appris le respect, la bise et les accolades. Du coup il a voulu partager ce savoir à la française, mais les arbitres allemands ne sont pas habitués à tant de générosité… C’est dommage je trouvais ça tellement beau et fair-play.

https://www.youtube.com/watch?v=BsTo-f-jzPY

Actualités 25 juin 2018