Patrice Pecqueur, entraineur de Bordeaux nous parle de la N1

France Water-polo : Vous voici de retour en Nationale 1 deux saisons après l’avoir quittée (Ndlr : l’USB avait été reléguée en 2016 en terminant 12ème du championnat sur 13 équipes). Quelles sont les ambitions de Bordeaux cette saison ?

Patrice Pecqueur : L’objectif est clair, faire en sorte que l’USB réussisse enfin à se maintenir à un niveau qui a longtemps été celui du club dans les années 80-90.

FWP : Vous êtes-vous renforcés afin de pouvoir être compétitifs dans cette division ?

P.P. : L’intersaison n’a pas été facile à négocier car le budget du club n’est pas extensible. Nous avons tout de même réussi à nous renforcer malgré les départs d’Éric Graham, qui est reparti au Canada après une bonne saison, et d’Andrea Filippini à Orléans pour raisons professionnelles. Mehdi Gharbi revient « à la maison » après une année passée à Aix-les-Bains. Il reprendra sa place dans notre axe. Nous avons également enregistré les arrivées de Jake Leavy, un gaucher australien ayant passé une saison à Nice il y a trois ans, et une pointe russe qui évoluait à Becej, en Serbie, en 2017-18.

FWP :  L’USB, comme d’autres équipes régulièrement promues en N1 font souvent l’ascenseur. Comment expliquer cette difficulté des clubs provenant de N2 à se maintenir dans cette division ?

P.P. : La N2 ne prépare pas bien les clubs qui montent à l’étage supérieur. La différence entre les deux championnats est importante. Le rythme du jeu est beaucoup plus élevé dans l’antichambre de l’Elite où tous les matchs sont disputés. Puis, presque tous les N1 possèdent un encadrement de métier et des joueurs professionnels ou « dédommagés ». Enfin, de son côté, l’USB souffre de son isolement géographique. Il est quasi impossible de trouver des matchs d’entraînement en semaine par exemple.

FWP : Sur le plan du jeu, quelles différences peut-on observer entre la N1 et la N2 ?

P.P. : Les postes clés, dans l’axe, sont occupés par des joueurs de meilleur niveau et les variations tactiques plus nombreuses. Enfin, les joueurs de N1 sont prêts physiquement pour mettre du rythme pendant 32 minutes. Ce n’est pas le cas en N2 où un changement de défense, ou de schéma offensif, et une condition physique correcte de l’ensemble d’un groupe peuvent plus facilement faire la différence.

FWP : Avec la montée de Reims en Pro A, le titre de champion va être particulièrement disputé, avez-vous un favori ?

P.P. : Au regard des résultats de la saison passée, on peut raisonnablement penser que le titre se jouera entre Aix-les-Bains et Livry-Gargan. Mais d’autres clubs ont le potentiel pour inquiéter les deux favoris, au moins sur un match. Je pense à Denain, Harnes, Moulins, Taverny et Saint-Jean d’Angély par exemple. Cela ne veut pas dire que les clubs non cités, dont le mien, ne feront pas des coups. Mulhouse et nous évoluons en bassin de 30 x 20m.

Interviews 23 octobre 2018