Interview de Charles CANONNE : « Ce club mérite mieux »

Interview de Charles CANONNE

Joueur de Douai et de l’Équipe de France

réalisée par France Water-polo

 

A 22 ans, Charles Canonne est devenu une pièce incontournable à Douai ainsi qu’en équipe de France. Il faut dire qu’il a fait ses débuts en Pro A à 15 ans et a été élu « Meilleur Espoir » à 3 reprises par la Ligue.

Charles a déjà un palmarès bien rempli : 4 fois Champion de France dans les jeunes catégories, 1 titre sénior lors de son passage au Cercle des Nageurs de Marseille et il a pris la 4ème place aux dernières Universiades de Tapei avec l’Équipe de France Universitaire. Avec l’équipe de France A, il compte déjà une quinzaine de sélections.

 

Bonjour Charles. Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions. Avant tout, nous souhaiterions un peu mieux te connaître. Comment es tu tombé dans le Waterpolo ?

Je suis lié au Water-Polo depuis que je suis petit. Mon père a d’abord joué au club du FNC Douai puis il en est devenu l’entraîneur, notamment lors de la montée de N1 à la PRO A. Moi j’ai commencé par la Natation et puis vers 7-8 ans je me suis mis au Water-Polo. A mon entrée en sixième, vers 12 ans, je suis entré au pôle espoir. C’est naturellement que je suis tombé là dedans. Comme la plupart des poloistes, je ne voulais pas faire que nager et j’aime le sport de ballon et le collectif. Ça a vraiment été mon choix de commencer à jouer au Water-Polo, j’en avais vraiment envie.

 

Pensais tu, à tes début, avoir un jour ce niveau ?

Non, j’ai commencé tôt le Water-Polo alors au début je ne pensais pas à ça. C’est à force d’effectuer des Championnats de France jeunes avec mon club que j’ai eu l’esprit de la gagne et du Haut Niveau. Le fait d’avoir intégré les Équipes de France jeune à l’âge de 15 ans m’a également poussé à continuer dans ce sens.

 

Te souviens tu de tes débuts en Pro A ?

Mon premier match avec l’équipe de Douai en Pro A était à Montpellier où mon père était l’entraîneur, avec la même équipe qui avait fini 3ème du Championnat de France l’année d’avant. J’avais seulement 15 ans. L’année d’après j’ai participé à tous les matchs et j’ai commencé à avoir beaucoup de temps de jeu à 16 ans.

Crédits : Joachim Saouli

 

Tu as intégré le groupe France juste après les JO et tu sembles déjà être une pièce maîtresse de cette équipe. Quel est ton plus grand rêve ?

Mon objectif premier est d’essayer de rester dans le groupe France à long terme car il y’a beaucoup de bons jeunes joueurs en France. Après, mon rêve est forcément les Jeux Olympiques mais aussi de participer à toutes les compétitions possibles avec mon pays.

 

Tu as fait tes débuts à Douai, puis tu es allé jouer à Marseille avec qui tu as participé à la Coupe d’Europe et gagné un premier titre national, puis tu es retourné à Douai. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Je suis retourné à Douai parce que je voulais mener un double projet et reprendre mes études car pendant mon année à Marseille je n’ai fait que du Water-Polo, et j’avais besoin de voir d’autres gens, d’occuper mes journées utilement et le club de Douai est idéal pour ça. Je suis actuellement en deuxième année de STAPS (Fac de Sport). De plus, je pouvais continuer de progresser. On me proposait de devenir un leader de jeu et d’avoir tout le temps de jeu dont j’avais besoin. Mon année à Marseille a été très bénéfique pour moi et j’ai beaucoup appris au quotidien. On avait une très bonne équipe avec de très bons joueurs.

 

Comment te vois tu dans 15 ans ? Toujours dans le Waterpolo ou dans un autre domaine ?

Je ne sais pas où je serai dans 15 ans, mais je pense que je suivrai toujours de près ou de loin le Water-Polo.

 

Venons en à ton club. Douai était très attendu, cette saison en Pro A, avec la nouvelle piscine, et pourtant, l’équipe n’a pas encore pris le moindre point. Comment expliques tu cela ?

C’est vrai que cette année c’est un peu compliqué. On a perdu Arnaud Gouget qui était notre pointe numéro 1 et Thibaut Blancher qui pouvait jouer également partout et ces deux joueurs faisaient partie de notre 7 de bases. On a recruté juste un américain qui est polyvalent et les autres équipes se sont renforcées. Le poste de pointe est primordiale au Water-polo. L’ensemble de notre équipe est constituée de jeunes joueurs formés au club, ce qui est rare dans notre Championnat. Après il y a eu des matchs qu’on pouvait gagner comme Tourcoing, Sète, Noisy qui sont à peu près de notre calibre. C’est donc à nous de travailler encore plus à l’entraînement pour essayer de prendre des points sur cette deuxième partie de championnat.

 

Vous avez montré de très belles choses en Coupe de la Ligue. Allez vous redresser la barre en Championnat ?

Je ne sais pas si on verra le club en haut de l’affiche ces prochaines années. En tout cas, je l’espère et ce club le mérite.

 

Nous avons pour habitude de terminer nos interviews par la « question vachement con » : si Yann Claix (Entraineur de Douai) venait te demander ton avis, quel joueur de Pro A ferais tu venir à Douai ?

Il y a beaucoup de bons joueurs de Pro A, mais comme notre pointe n’a pas été remplacée cette année je dirais Nicolas Bicari, qui est d’ailleurs mon ami.

Actualités 16 février 2018